Sukimaru Animateur
Messages : 923 Date d'inscription : 15/08/2011 Age : 29 Localisation : Perdu dans mes pensées.
| Sujet: ~~ Recueil ; Sukimaru ~~ Dim 11 Sep - 21:19 | |
| Hello', Je poste rarement des créations, il faut l'avouer. Après tout, comme les dessins ne sont pas mon fort, autant m'exprimer là où je me sens le plus à l'aise ! C'est pour cela que je vous fais part ici de quelques unes de mes compositions poétiques. À vous de les apprécier, les détester, les complimenter ou/et les critiquer ! - Mais je ne risque pas de modifier ces oeuvres : je veux les conserver telles qu'elles, et les conseils que je pourrais recevoir généreusement de votre part me permettront d'améliorer mon style pour mes prochains poèmes ! (Ces poèmes sont par ordre chronologique de finalisation. Leur titre est indiqué sur la balise de chaque spoiler ; à cet endroit, un écrito "NEW" indique que cette création a été nouvellement postée, un écrito "EDIT" indique quant à lui que la création en question a été exceptionnellement modifiée récemment.) - Camomille:
J'ai mangé de la camomille, Un sorcier me l'a apportée, Servie avec peu de myrtilles ; Je me suis bien régalé ! Son grand balai s'impatientait : Il leur fallait déjà partir ... Je l'ai suivi jusqu'en forêt ; Repéré ! Il voulut s'enfuir. La lune brillait étrang'ment ; Je perdis sa trace, dommage ... Retournant chez moi, surprenant, Y attendait calme le mage. J'étais émerveillé, joyeux Mais lui semblait préoccupé. Il s'excusa, très obséquieux, Je confisquai son batônnet. Dantesque ! Belle invocation. MALADE EST LE DRAGON CHÉTIF. Je ramenais - une exception - Les restes de camomille, vif : Exalté, à l'excès, l'éveil. J'appliquais seul les derniers soins. Du feu il cracha, quelle merveille ! Le magicien m'offrit sept coings. J'exigeai ; “Exactions !“, fit-il, Sur le dos reptilien, adieu ... Ces étoiles ou plutôt ces îles, Je les admirais, fabuleux ...
Subconscient ! Douce évanescence ! Le soleil se levait, là-bas ... Songe ou réalité ...? ! Quel non sens ! Pourtant ... le vol, bel et bien là !
Devant moi me saluait le fameux balai ... “Camomille “, terminé le 28/02/11.DÉTAILS :- Octosyllabes - Rimes croisées (abab cdcd ...) pauvres NOTES :L'un de mes premiers poèmes, si ce n'est le premier. Typiquement ce que j'aime faire en poésie : raconter une histoire pour mélanger prose et poésie. Une petite chute du style nouvelle. Sûrement l'un de mes poèmes dont je suis le plus fier...! Très légère influence symboliste : ponctuation importante, exploration de l'âme, etc. Le vers en majuscule dégage une impression personnellement pendant la lecture. À voir s'il vous évoque quelque chose ou non, mais c'est ça, la poésie symboliste...!
- Echec ?:
Tentative.
Sans la prétention de changer le monde, Sans l'arrogance de l'évoluer, Sans le désir d'une révolution, Je me mets en marche.
Avec la fougue des grands conquérants, Avec l'amour de quelque humanité, Avec la détermination hargneuse, J'avance.
Contre la persécution, l'injustice, Contre toute la chaîne de la haine, Contre les vicissitudes mortelles, Je ne m'arrête pas.
Pour l'union des peuples et générations, Pour la liberté, grand mot incompris, Pour le respect de l'Histoire du futur, Je cours.
À cause de la paresse stupide, À cause de la pitié qui déchire, À cause des tyrans exaspérants, Je déploie mes ailes.
Grâce à l'amitié qui fend les ténèbres, Grâce au courage qui transporte l'âme, Grâce à l'espérance commune à l'homme, Je m'envole.
Face aux nuages rouges dévorants, Face au monstre Ignorance, ombreux, Face au miroir d'argent couvert de sang, On s'écrase.
Échec. “Échec ? “, terminé le 28/02/11.DÉTAILS :- Strophes en alexandrins, sauf au dernier vers - Anaphore à chaque strope, sauf au dernier vers NOTES :Structure originale du poème, qui est pessimiste. Quelques renvois à des faits réels et des appellations historiques : « monstre Ignorance », « tyrans exaspérants », et même « nuages rouges dévorants » qui évoque... l'Akatsuki dans Naruto xD. Une fin brusque, inattendue je dirais, comme je les affectionne ! Je suis plutôt content de ce poème, à la forme novatrice...
- L'Homme Faux:
L'homme est un crapaud beige ambulant : Ce n'est qu'hier que je m'en rendit compte ; Ce constat rapide et alarmant Confirme le présage des contes.
À défaut de l'instinct animal, Il se retrouve souvent bien creux ; C'est en cherchant bien plus en aval Qu'on met à jour son esprit galeux.
On dit que l'homme est génial : caustique ! Est-ce bien cette sagacité Qui le pousse à détruire, léger Et à accuser son frère, être maléfique ?
L'homme est lacunaire, une suie suicidaire, Aimant salir son image et celles des autres ; Il croasse à l'ombre, se prélassant à l'air, Quand les fourmis courent et bâtissent un monde entre autres.
Quand on y repense, l'humain est mauvais. Pourquoi n'a-t-il pas hérité de la fierté Et de l'âme de l'abeille qui, débonnaire, Mérite plus de louanges que l'humanité ? « L'Homme Faux », terminé le 20/05/2011.DÉTAILS :- Cinq strophes de chacune quatre vers - 11 vers en ennéasyllabe, 9 vers en alexandrins - rimes croisées (abab...) pauvres NOTES :Les variances de mètre est à mes souvenirs une... erreur xD. Enfin bon. Poème pessimiste mais pour moi criant de vérités. J'aime tout particulièrement les deux derniers vers. J'aime plutôt bien cette compo' dans l'idée générale du message et les quelques images proposées.
- L'ascenseur de verre:
L'ascenseur de verre est cassé, Il me faudrait bien le réparer. Je n'ai malheureusement pas la clé Pour l'ouvrir avec ma seule volonté. J'aimerais pourtant m'envoler Vers des terres oubliées Ou des cieux même ombragés ... L'aventure m'appelle à m'éveiller, Ma confiance s'embrase avec l'été, Et ma fougue s'est réincarnée. Alors pour une fois scintiller, Je suis prêt à me dépasser ! L'épée n'est point rayée : J'espère prospérer des années. L'espérance me pousse à m'envoler ; Le rêve ne fait que commencer ! L'immortel cédera la panacée Comme l'homme cédera sa liberté. Ainsi le signe distinctif du vrai Fendera ces ténèbres épurées, Afin de prouver, bien éploré Une incroyable suite d'épopées.
Alors seulement l'ascenseur de verre cassé S'élèvera en toute pureté Pour prouver aux hommes égarés Que l'infini est dépassé.
“L'ascenseur de verre“, terminé le 22/05/11. DÉTAILS :- Monorime - Vers libres NOTES :Beaucoup plus dans le symbolisme et l'obscurité. Une petite morale à la fin, avec une suite d'images et de ressentis personnels que chaque lecteur peur développer. L'idée de départ m'est venue tout simplement de Charlie et la Chocolaterie, dont le tome 2 s'intitule "L'ascenseur de Verre". Mais je n'ai jamais lu la série...! xD. Seulement le titre m'a guidé...
- Le Cygne et l'Homme:
Doum dou dim dou la, Un cygne bleu et majestueux me salua ! Vaniteux, sa présomption vite s'accentua. Mais malgré ses immenses ailes outragentes, On ne peut qu'apprécier sa “discrète“ présence. Il me demanda sans la moindre hilarité Si j'étais apte à m'envoler et voyager. Cette métaphore amusante me fit dire Que tout homme vaillant le peut, entre deux rires. Alors l'animal royaliste m'incita à l'exotisme Et décolla du sol, un vol plein de lyrisme. L'humiliation fut profonde mais personnelle ; Maladroit, je tentais un saut artificiel : Battu, je retombais incandescent sur terre. Morale : ce corps meurtri, et cet oiseau en l'air Qui semblait se confondre avec le bleu du ciel Redoraient ma stupidité orignelle. Tout-à-coup, un xcaillou étrangement fichu Me percuta la tête et pertuba ma vue : Filandreuse vision qui m'apparut alors...! Une lumière puissante couverte d'or M'évoqua ces cités antiques d'autrefois. Ce signe bleu et majestueux se posa Et de façon inoubliable prononça : “Même si ce fut l'humain qui créa la parole, S'il s'en croit doué, il paiera vite son aubôle ! Retiens jusqu'à ta fin cette austère leçon : Celui qui croit tout savoir n'est qu'un lumignon. Celui qui croit tout savoir n'est qu'un pauvre con.“ “Le Cygne et l'Homme “, terminé le 24/05/2011.DÉTAILS :- Alexandrins - Rimes suivies (aabb...) pauvres NOTES :Dans le même style que "Camomille" : une petite histoire poétique. Ici une morale claire et adaptable. L'un des poèmes dont je suis le plus fier...! D'une part parce que je ne l'ai pas du tout retouché : il a été écrit d'une seule traite. D'autre part parce que l'histoire, la façon dont elle est contée et la morale me plaisent : j'espère qu'il en est de même pour vous ! =)
- Inspiration:
Quand l'inspiration ne traverse pas l'âme, il est souvent bien difficile de s'énoncer. Quand ce vent finit par caresser l'épaule fière et tourmentée du poète, il se sent de tout cœur prêt à dévoiler tout son cœur, ou tout du moins son âme. Il suffit pourtant d'un rien ; d'un phénomène naturel banal et sans charme, d'un soleil qui vous éblouit, d'un détraquement des sens, d'un tout et d'un rien... Et seulement alors, la porte s'ouvre. Une clé enfouie dont il faudrait avoir la carte. Non, mieux vaut ne tenter que de trouver cette boîte de Pandore, qui motive l'espérance poétique. Ne sait-on jamais les pouvoirs d'un pouvoir si puissant, si émouvant, si... incompris. De visu, on peut constater sans se forcer l'importance de cette étincelle éphémère qui ne s'allume que chez les esprits ouverts et contemplatifs. La portée du message ou des émotions, de l'absurde ou des sentiments, de la raison ou de l'appréhension, a une amplitude mal établie, si ce n'est l'infini, l'éternel prisme polychromatique... Un tocsin, une alarme, un murmure, un soupir, une fanfare, une explosion, un art, qui interpelle le lecteur et le force à s'arrêter, à rougir, à réfléchir, à s'exaspérer, à espérer, enfin. Un désert sans fin avec, quelques fois, derrière un feu ardent, brûlant ou glaçant les consciences, un oasis pudique et intelligent, voire fou. Seulement quand l'inspiration vient.
« Inspiration », terminé le 05/06/2011. DÉTAILS :- Vers libres - Prose poétique NOTES :De la poésie « moderne », ou plus exactement en prose. Une petite pique à la fin, comme je les aime. Plus un test qu'une réussite, en fait. Tout-de-même une remarque importante qui rend ce poème disons un peu plus « réfléchi » : il y a beaucoup de connotations avec des œuvres ou des auteurs, notamment avec Rimbaud (« détraquement des sens » (réf. à une de ses lettres à Izambard), obscurité du contenu, l'idée de « clé » (réf. à « Parade »), « […] qui interpelle le lecteur et le force à s'arrêter, à rougir » (réf. à « Enfance III »)) et Boileau (« s'énoncer » (réf. à « L'Art poétique »)) principalement. C'est peut-être là la réussite personnelle de ce poème.
- L'Homme, son Faux Héritage:
Quand verra l'homme l'héritage de son histoire ? Réside-vraiment et uniquement dans Le malheur et le despotisme qui guerroient Contre la bienfaisance si faiblissante ?
Les catastrophes s'apostrophent avec joie Et les paysages deviennent bien désolants. La nature s'en mêle et puisqu'elle a le choix S'attaque au réfractaire non-obligeamment.
Pourquoi semble-t-il que chaque génération Subisse un peu plus joliment la destruction Dont est coupable une impulsion inconnue ?
Alors que la fumée s'enfuit haut vers le ciel, L'obscurité reste pourtant aussi aiguë Pendant que les étoiles restent aussi belles...
“L'Homme : son faux héritage“, terminé le 09/06/2011. DÉTAILS :- Sonnet (alexandrins et rimes pauvres en abab abab ccd ede) NOTES :Un poème pessimiste, face à la situation de l'homme qui se dégrade petit à petit. Les derniers vers m'ont été problématiques : je pouvais les adapter sous différentes versions. J'ai gardé celle-ci. Petite pointe optimiste à la fin, ou tout du moins belle. L'une de mes premières fois où je m'essais au sonnet. Pas exceptionnel, mais j'aime bien la dernière strophe.
- Le Héros:
Le glas tintinnabule enfin dans les méandres D'un ciel sombre déchiré et réduit en cendres. Le héros en sang boitent misérablement, Mais il sait qu'il est vainqueur ; alors fièrement, Il exulte de joie et fixe l'horizon. Il sait que son destin n'est point un lumignon, Mais il sait que celui-ci, à brûle pourpoint, S'achèvera sur un coup de tête ou de poing. Alors, puisqu'il ne faut pas, par simple respect, S'apitoyer sur son sort et jeter l'épée, Le combattant accorde un hommage funèbre À celui qui fut son ennemi, couché sur l'herbe. Le vent rafle la plaine et embaume l'air sale, Apportant fraicheur et mélancolie paysannes ; Le héros pleure un peu, pour son crime loyale, Et ne pense pas à la dimension royale De son acte si secourable, si louable, Qu'il rendait ainsi à tout un peuple malade. Malheureux et heureux, il lève le regard, Et observe le maléfice bai, en retard Que lui réserve le ciel derrière ces nuages Prédisant, impatiemment, la fin de son âge. Il sait qu'il a triomphé mais il a tant perdu : Énergie, fougue, santé, émule, sang, vertu, Toutes ces choses ne reviendront plus jamais ; À ce moment, on se console et on se hait ; On aimerait crier océan de lamentations, Souhaiter au monde sa propre destruction, Se vouer soi-même à des gémonies infinies, Se crever les yeux pour oublier ses infamies. Mais la guerre ouvre dans l'âme une plaie réelle Qui ne se refermera jamais d'elle-même Et demeurant toujours, contre vents et marées, Tant la blessure se confond dans le sacré. Le héros le sait ; ce n'est point son premier meurtre, Mais sa société admet cela dans ses mœurs : Un ennemi de l'empire vaut moins qu'un rat. Pourtant la vie, où qu'elle est, est précieuse et rare, Alors pourquoi, dans un cataclysme cyclique, La nature de l'homme amène l'illogique Acte de malchance, de vengeance, la mort ? La réponse ne changera a priori le sort De toutes ses victimes innocentes et pures Comme celui des monstres les plus obscures ; Le héros ne le sait que trop bien, après tout. Des gouttes giflent son épaule par à-coups, C'est le ciel qui pleure à son tour, soigneusement ; Si bien que la lande, pour rester proprement À l'abri des filets rouges du condamné Qui suintent sciemment de sa plaie infectée Crie au vainqueur de reconnaître sa défaite Et de partir loin de son gîte, pauvre traître De sa nature et de son espèce pendardes. Le jeune homme le devine et, sans crier garde, Plante violemment sa dague dans la terre ôcre Avec une figure quelque peu médiocre : L'arquée vallée gémit abominablement Et ses larmes se répandent loin dans le vent. La terre humide, est toute mélancolique, Tout comme le chevalier, mystique, cynique Mais malgré tout humain, et là était la cause De son immense chagrin, mal-être grandiose. Le feu réapparaît enfin et fend les cieux : C'est le soleil qui illumine les cœurs pieux ; Une espérance de phœnix immaculé Traverse alors l'âme du héros égaré, Transperçant un esprit las contigu aux vôtres : Ce corps creux devient alors un fabuleux hôte D'une espérance inouïe, d'un bien-être infini, Qui purge innocemment son karma et finit De faire naître chez cet héros un cœur pur. Il sait que le cadavre n'a pas disparu Mais il comprend mystérieusement la morale De cette scène pittoresque et peu affable. Alors il penche la tête en arrière, Laissant ses cheveux, avant sous son casque en fer, Ruisseler et se durcir, mouiller et sécher, Et murmure des mélodies attentionnée ; Le triomphateur remet son épée au fourreau Et ne peut s'empêcher de s'exclamer, tout haut :
“ N'existe qu'avec la défaite la victoire, Mais toujours on se trompe à ne penser qu'à soi. Parfois difficile à admettre, ces deux faits Percutent les deux camps comme un simple maillet, Simultanément et impartialement. Le tout est de se considérer réellement Pour comprendre sa faute et expier ses méfaits. Alors seulement, par quelques signes parfaits, Notre for intérieur se pardonne et se sait. Et ainsi, dans un décor monstrueux et défait, L'homme ouvre la porte qui se prénomme Amour, Dévoilant un château dans un ciel de velours. Et dans un environnement philanthropique, L'homme sait le lyrisme et oublie mondes épiques.“ “Le héros “, terminé le 16/07/2011. DÉTAILS :- Alexandrins - Rimes suivies (aabb...) pauvres - Répétition de « sait » voulue NOTES :Incontestablement mon poème le plus long. Il m'a donc demandé beaucoup de temps. Certains vers sont moches, très moches. Mais j'apprécie l'ensemble. Encore faut-il avoir le courage de tout lire...! x)
Voilà mon petit recueil. J'ai d'autres compositions, qui attendent corrections ou/et finitions, que je posterai bientôt, mais aussi des poèmes qu'il faut que je tape également à l'ordinateur, ce que je ferais plus tard – j'en ai déjà fait beaucoup je pense *=o*. J'espère que la lecture vous aura transporté, plu, amusé, évoqué, provoqué des sentiments et des expériences personnelles, car c'est bien là mon but ! Sur ce, je vous remercie de votre lecture. À bientôt ! PS : C'est la première fois que je poste mes poèmes quelque part, vous faites partie de mes premiers lecteurs...! *Juste pour l'anecdote *
Dernière édition par Sukimaru le Lun 25 Mar - 21:50, édité 1 fois | |
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