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 Et toutes nos pensées seront noires

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Youna
Maiiiitre
Youna


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MessageSujet: Et toutes nos pensées seront noires    Et toutes nos pensées seront noires  EmptySam 6 Juil - 14:24

"Projet" en cours (pour l'instant)


ET TOUTES NOS PENSÉES SERONT NOIRES


L'ambiance y est.
Papier peint à moitié arraché, trace de cigarette sur les murs, et quelques bouteilles de scotch éparpillé dans ce capharnaüm. Allongé, je regarde le plafond en crachant pour une dernière fois des spirales de fumé que je disperse dans la pièce. Je ne laisse pas grand chose derrière moi, juste des maux et un tapis bleu sali par ces quelques sanglots qui éclatent le long de mes poignets. Ma cigarette arrive à son terme, ça y est, c'est terminé. Ma dernière pensé sera pour Dali :"
Je réclame une vie dans l'au-delà avec persistance de la mémoire. Je veux bien renoncer aux béatitudes éternelles pourvu que dans l'éternité je me souvienne de tout".
Pourvu, oui pourvu que je ne me souvienne de rien.
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Sukimaru
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Sukimaru


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MessageSujet: Re: Et toutes nos pensées seront noires    Et toutes nos pensées seront noires  EmptyLun 8 Juil - 15:21

Étrange... comme d'habitude avec toi, dirait-on Surprised*taquine*.
Nan sérieux, ça promet une histoire psychologique intéressante, si ce que me souffle mon petit doigt est vrai...! Et comme d'habitude, on retrouve tes thèmes favoris : la mélancolie, le souvenir, la mort, la tristesse, les vicissitudes... J'attends de voir à quelle sauce tu vas nous cuisiner tout ça Smile.
Ah, et je vois que tu fais de plus en plus attention à ton orthographe...! Il y a moins de fautes qu'à l'accoutumée, c'est cool xP !

Bon courage, Youna l'écrivaine ! Je suivrai avec intérêt ce projet !
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Youna
Maiiiitre
Youna


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MessageSujet: Re: Et toutes nos pensées seront noires    Et toutes nos pensées seront noires  EmptyVen 12 Juil - 23:23

Sukiki a écrit:

Et comme d'habitude, on retrouve tes thèmes favoris : la mélancolie, le souvenir, la mort, la tristesse, les vicissitudes...

Mensonge ! Calomnie !

Prépare toi à avoir pleins de fautes sinon (u.u je n'arrive pas à écrire en normal) :



Younana a écrit:

ET TOUTES NOS PENSÉES SERONT NOIRES

L'ambiance y est.
Papier peint à moitié arraché, traces de cigarette sur les murs, et quelques bouteilles de scotch éparpillé dans ce capharnaüm. Allongé, je regarde le plafond en crachant pour une dernière fois des spirales de fumée que je disperse dans la pièce. Je ne laisse pas grand chose derrière moi, juste des maux et un tapis bleu sali par ces quelques larmes qui éclatent le long de mes poignets. Ma cigarette arrive à son terme, ça y est, c'est terminé. Ma dernière pensée sera pour Dali :"
Je réclame une vie dans l'au-delà avec persistance de la mémoire. Je veux bien renoncer aux béatitudes éternelles pourvu que dans l'éternité je me souvienne de tout".
 Pourvu, oui pourvu,  que je ne me souvienne de rien.


                                    *


Je suis vivant. 
Respiration faible, rythme cardiaque lent  et cette insoutenable relent d'hémoglobine qui me remonte au visage. Je me redresse avec peine et gratte mes quelques escarres aux poignets, quand je suis soudainement  pris par des  contractions au diaphragme. Par réflexe ou bien peut être par habitude, qui sait, je me dirige vers les toilettes pour y dégueuler mes plus noires névroses. Mais rien ne sort. La faute certainement  à toutes ces années d'introversion. J'incline plus profondément ma tête dans la cuvette et nous y voilà, toutes mes frustrations, mes colères et mes vices s'échappent de cette gorge qui commence déjà à me brûler, irriter par cette vidange charnel. Je me rince la bouche avec de l'eau froide, parce-que à défaut de n'avoir aucune considération pour la vie humaine, j'en ai encore un minimum pour l'hygiène. Je m'en vais ensuite à la recherche d'un fond de bouteille de scotch, pour tenter de réparer mon existence, mais à peine entamai-je ma quatrième gorgées que mon réveil rugit dans l'air, m'indiquant par ces cris suraiguës, qu'il était l'heure que je me lève.
Ha oui ! Nous sommes lundi matin et je n'ai d'ailleurs aucune envie d'aller travailler. Mais bon, comme  le disait Scarlet " pour vivre pleinement, il faut bosser".
J'ai  souvent songé à démissionner.
Je soupire longuement en cherchant quelques vêtements et une fois habillé, je me regarde comme à mon habitude dans le miroir. J'ai depuis longtemps arrêté d'y rechercher la moindre manifestation de beauté, car j'ai depuis longtemps pris conscience de cette terrible  laideur qui m'incarne. Les rares personnes à qui j'ose parler de mon mal être face à ma déficience esthétique m'ont répondu sans hésitation par le politiquement correct :
- " Mais non, il ne faut pas dire ça, et puis tu sais la beauté est une notion subjective".
 Mais comment leur dire à tous ces gens que dès ma naissance, ma mère, horrifié  à la vue d'un petit garçon si laid, décida de l'abandonner et d'élever le placenta à la place ? Enfin, c'est ce que me disait les autres garçons du foyer dans lequel j'étais placé. Mais bon, l'horloge tourne et pas le temps de me laisser aller à la nostalgie, j'affiche un sourire lointain, allume une cigarette et prend mon livre du moment "debout les morts" de Fred Vargas pour m'occuper dans le métro.


                      *


Il pleut.
Humidité ambiante, mauvaise humeurs des passants et cette flopée de parapluies noir qui attriste le paysage.
Cette averse va me décoiffer, mais c'est là l'un des réelles avantage à être laid :" un peu plus ou un peu moins, personne ne le remarque". J'aime bien la pluie, j'ai l'impression que chaque goutte est une larme de Dieu qui, en s'éclatant sur mon visage, m'absout de mes plus grands pêchés. Alors la commissure de mes lèvres s'agrandit légèrement et je dois être une des seule personne à sourire sous cette pluie diluvienne. Mais très vite mon mal être me rattrape et je m'enfuis dans mes souvenirs pour me rappeler de à quel point c'était mieux avant. Car ça l'étais ! Je repense à Lou, dont j'étais démesurément amoureux, nous avons eu une courte histoire. Je pensais, un peu fleur bleu, qu'elle était la femme de ma vie, elle, elle  se donnait juste bonne conscience en sortant avec moi, comme pour dire que pour embrasser un visage pareil, il fallait être tout  sauf superficielle. Mais elle l'était, et je compris avec le recul que nous n'avions rien en commun, si ce n'est peut être la passion pour les glaces à la vanille.
Mais peut on construire une relation équilibrée et stable sur l'amour des produits laitiers ?


Dernière édition par Youna le Sam 13 Juil - 3:01, édité 1 fois
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D-flamy
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MessageSujet: Re: Et toutes nos pensées seront noires    Et toutes nos pensées seront noires  EmptySam 13 Juil - 1:50

Jaime vraiment ce que tu fais , je crois , meme presque sûr qu'il n'y a rien a redire , jaime ton univers aussi sombre soit-il...
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Elva
Coupaing !
Elva


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MessageSujet: Re: Et toutes nos pensées seront noires    Et toutes nos pensées seront noires  EmptyDim 14 Juil - 0:30

J'aime beaucoup! C'est sombre et cynique, c'est vraiment sympa!
(c'est pas constructif maisjaimebienalorsvoilà)
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Youna
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MessageSujet: Re: Et toutes nos pensées seront noires    Et toutes nos pensées seront noires  EmptyVen 30 Aoû - 10:53

Merci à vous ^^

j'ai retouché le début et je vais sans doute pas m'arrêter de remodifier des trucs...



Toutes nos pensées seront noires a écrit:


L'ambiance y est.
Papier peint à moitié arraché, traces de cigarette sur les murs, et quelques bouteilles de scotch éparpillé dans ce capharnaüm. Allongé, je regarde le plafond en crachant pour une dernière fois des spirales de fumée que je disperse dans la pièce. Je ne laisse pas grand chose derrière moi, juste des maux et un tapis bleu sali par ces quelques larmes qui éclatent le long de mes poignets. Ma cigarette arrive à son terme, ça y est, c'est terminé. Ma dernière pensée sera pour Dali :"
Je réclame une vie dans l'au-delà avec persistance de la mémoire. Je veux bien renoncer aux béatitudes éternelles pourvu que dans l'éternité je me souvienne de tout".
 Pourvu, oui pourvu,  que je ne me souvienne de rien. 


*

Je suis vivant.  
Respiration faible, rythme cardiaque lent  et cette insoutenable relent d'hémoglobine qui me remonte au visage. Je me redresse avec peine et gratte mes quelques escarres aux poignets, quand je suis soudainement  pris par des contractions au diaphragme. Par réflexe ou bien peut être par habitude, qui sait, je me dirige vers les toilettes pour y dégueuler mes plus noires névroses. Mais rien ne sort. La faute certainement  à toutes ces années d'introversion. J'incline plus profondément ma tête dans la cuvette et nous y voilà, toutes mes frustrations, mes colères et mes vices s'échappent de cette gorge qui commence déjà à me brûler, irriter par cette vidange charnel. Je me rince la bouche avec de l'eau froide, parce-que à défaut de n'avoir aucune considération pour la vie humaine, j'en ai encore un minimum pour son hygiène. Je m'en vais ensuite à la recherche d'un fond de bouteille de scotch, pour tenter de réparer mon existence, mais à peine entamai-je ma quatrième gorgées que mon réveil rugit dans l'air, m'indiquant par ces cris suraiguës, qu'il était l'heure que je me lève. 
Ha oui ! Nous sommes lundi et je n'ai d'ailleurs aucune envie d'aller travailler. Mais bon, comme  le disait Scarlet " pour vivre pleinement, il faut bosser".
J'ai  souvent songé à démissionner. 
Je soupire longuement en cherchant quelques vêtements et une fois habillé, je me regarde dans le miroir. Comme chaque matin, c'est le même constat d'échec : Le temps et la vie n'ont  n'a jamais étés de mon côtés. J'ai d'ailleurs arrêté de rechercher dans mon reflet, la moindre manifestation de beauté, car j'ai depuis longtemps pris conscience de cette terrible laideur qui m'incarne. Les rares personnes à qui j'ose parler de mon mal être face à ma déficience esthétique m'ont répondu sans hésitation par le politiquement correct : 
- " Mais non, il ne faut pas dire ça, et puis tu sais la beauté est une notion subjective". 
Est-ce bien à moi que ces gens veulent faire croire que la notion de beauté est propre à chaque individu ? Personne ne me fera avaler que la subjectivité existe dans un monde ou conformisme et normes sont les maitres mots. Mais bon, l'horloge tourne et pas le temps de me laisser aller à la nostalgie, j'affiche un sourire lointain, allume une cigarette et prend mon livre du moment  "debout les morts" de Fred Vargas pour m'occuper dans le métro.


                      *


Il pleut.
Humidité ambiante, mauvaise humeurs des passants et cette flopée de parapluies noir qui attriste le paysage.
Cette averse va me décoiffer, mais c'est là l'un des réelles avantage à être laid :" un peu plus ou un peu moins, personne ne le remarque". J'aime bien la pluie, j'ai l'impression que chaque goutte est une larme de Dieu qui, en s'éclatant sur mon visage, m'absout de mes plus grands pêchés. Alors la commissure de mes lèvres s'agrandit légèrement et je dois être une des seule personne à sourire sous cette pluie diluvienne. Mais très vite mon mal être me rattrape et je m'enfuis dans mes souvenirs pour me rappeler de à quel point c'était mieux avant. Car ça l'était ! Je repense à Lou, dont j'étais démesurément amoureux, nous avons eu une courte histoire. Je croyais, fleur bleu, qu'elle était la femme de ma vie, elle, elle se donnait juste bonne conscience en sortant avec moi, comme pour dire au monde entier que pour embrasser un visage pareil, il fallait être tout  sauf superficielle. Mais elle l'était, et je compris avec le recul que nous n'avions rien en commun, si ce n'est peut être la passion pour les glaces à la vanille...Mais peut on construire une relation équilibrée et stable sur l'amour des produits laitiers ?
Voila ! Je suis de mauvaise humeur maintenant. C'est ce qui arrive quand on prend le risque de se souvenir. Le passé est effarant en ce point, il rend toujours morose quand on tente de se le remémorer, le présent n'est guère mieux, on ne le perçoit pas et le temps qu'on prenne conscience de ce qu'il vient de ce réaliser, l'événement appartient déjà au passé. Quand au futur… Je n'en ai plus pour longtemps. 

*
Le metro part. 
Triste signal sonore, quelques retardataires qui courent et les portes oranges qui se referment avec fracas. 
J'ai toujours aimé prendre le métro. C'est le lieux ou les gens prennent conscience de ce qu'ils sont, ils laissent leurs optimisme et leurs joie de vivre sur les quais, et c'est une fois assis sur des sièges bleu inconfortable qu'ils font le bilan de leurs vies. Que dis-je, de leurs sombre vies. Je les regarde tous avec curiosité, je me sens moins seul dans le métro, dans ce grand bus souterrain ou la tristesse est partagé. Tous tire la gueule, personne ne se regarde, certains ont le visage appuyé contre la vitre, l'air absent. Et pourtant il n'y a pas plus grand lieux de partage que le métro. Un partage émotionnel, un partage de petit malheurs et de grandes tristesse, et tout ça sans ce dire le moindre mots, sans même échanger un regard. 
A chaque station, les wagons se vide, et les gens reprennent le cours de leurs existence ainsi que les bagages qu'ils avaient laissés sur les quais. Ils ont en de la chance, moi mes bagages ont disparut un matin de printemps. Comme tous les jours je prenais le métro directions Valray en Soie et comme la coutume l'exige, j'y avait laissé sur le quai mon optimisme et ma joie de vivre. Mais arrivé au terminus plus rien ! J'avais été volé ! 
Pillé emotionnellement par un gang de dépressif mis sous anxiolytique. Et je suis resté quelques longues minutes sans rien dire, et puis je suis entré dans une nouvel ère, l'ère du vide.




- Tu es en retard ! 
Sourcil froncés, regard furieux et légère attitude de dédain.
Le Grand Patron ne m'a jamais vraiment  apprécié.  Je lui présente mes excuse en ajoutant  que cela ne se reproduira plus jamais et je m'en vais rejoindre mon poste d'ordinateur, que j'allume de façon nonchalante. 

- Tu as cassé ton miroir ? Tu as une mine affreuse. Me lance Scarlet en guise de bonjour.
Je soupire en guise de réponse, mais ça ne l'arrête pas :
- Alors ? Que nous vaut ces horribles cernes ? 
- Je suis insomniaque, tu le sais bien. 
- Oui je le sais bien, mais je ne comprends pas pourquoi tu ne prends pas de médicaments pour cela. Et encore, je doute que les médicaments puissent te venir en aide. Tu sais ce qu'il te faudrait Tom ? Une bonne psychanalyse ! 

Si il y a bien une chose que Scarlet ne connait pas, c'est le tact. Je n'ai jamais vue une femme si impulsive et brutale, une véritable contestataire acariâtre qui fait ce qui lui plait et ce à toute heures et à tout pas. Cette femme, est l'imprévu même, teinté d'une grande vitalité ainsi qu'un optimisme ravageur. Je dois bien vous avouez que dès que je l'ai vue j'ai été sous le charme. Et outre le fait de posséder une plastique entièrement acceptable pour une quinquagénaire, Scarlet se distingue  des autres femmes de pars sa grande culture et une vision peu conventionnelle du monde. En réalité, plus que sous le charme, j'ai eu un véritable coup de foudre, un coup de foudre inavoué et totalement refoulé, mais tout de même...
- Bien sur. Quoi de plus beau que la profession de psychanalyste : facturer des consultations, ne pas détecter les problèmes et surtout se réfugier derrière le secret médical et l'irresponsabilité… Je préfère encore me gaver de somnifères. Ai-je répondu sarcastiquement.
- Mais quel pessimisme. M'a t-elle dit en souriant.
- C'est toujours mieux que d'être une femme adultère, socialement inadapté. Ai-je rétorqué.
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